"Chaque petit accès de réchauffement supplémentaire compte, d'autant que passer 1,5°C accroît le risque de changements profonds voire irréversibles, comme la perte de certains écosystèmes", explique Hans-Otto Pörtner, co-président de cette session du Giec.
" Le rapport montre que nous n'avons plus qu'une occasion, des plus minces, pour éviter des dommages impensables au système climatique qui nous fait vivre", a dit Amjad Abdulla, qui représente une quarantaine de nations allant des Maldives aux Bahamas en passant par Singapour éparpillées sur tous les océans.
"Nous nous attendions à des négociations difficiles, et nous sommes heureux de voir que les gouvernements ont fait preuve d'une vraie réflexion sur les éléments scientifiques", a réagi en fin de réunion Stephen Cornelius, conseiller principal climat pour le WWF. "Les engagements actuels des pays pour réduire les émissions ne suffiront pas à limiter le réchauffement à 1,5°C, vous ne pouvez pas négocier avec la science", a-t-il ajouté.
"Pour le Giec, pour rester à 1,5°C, les émissions de CO2 devront chuter drastiquement dès avant 2030 (-45% d'ici 2030) et le monde atteindre une " neutralité carbone " en 2050 (autrement dit il faudra cesser de mettre dans l'atmosphère plus de CO2 qu'on ne peut en retirer, et ne plus se permettre que des émissions " résiduelles "). Pour enfoncer le clou, les chercheurs ont cette fois compilé plus de 6.000 études sur les conséquences d'une telle hausse pour arriver à une nouvelle conclusion: au-delà de d'une hausse de 1,5 °C, la planète tout entière changera de visage.
Selon plusieurs participants, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, contestait un chapitre faisant référence aux engagements pris à Paris par les Etats pour réduire leurs émissions et soulignant leur insuffisance globale si le monde veut rester à 1,5°C. Et si rien n'est fait pour contenir le réchauffement climatique, les conséquences pourraient être catastrophiques pour notre planète. Comment y parvenir? Libération liste des leviers à notre disposition, comme la protection des espaces naturels existant, l'extension des forêts tropicales, ou encore la régénération des océans.
La Floride se prépare à l'arrivée de l'ouragan Michael
De premières évacuations ont été ordonnées dans certains comtés lundi après-midi, a par ailleurs indiqué M. Il se déplace à 11km/h en direction du nord et devrait atteindre les côtes de la Floride mercredi.
Il n'y a plus une minute à perdre.
Les énergies renouvelables devraient, elles, passer de 20 à 70% de la production électrique au milieu du siècle, la part du charbon serait réduite à poussière, la demande d'énergie devra baisser, l'efficacité énergétique croître.
De la même façon, la baisse de rendement du maïs, du riz ou du blé sera plus limitée à +1,5 degré qu'à 2 degrés, et ce, dans toutes les régions du monde, de l'Asie du sud-est à l'Amérique latine. Et en 2050, il sera nécessaire d'atteindre une " neutralité carbone ".
Alors que faire, tandis que 2017 a vu les émissions mondiales liées à l'énergie repartir à la hausse? Problème: c'est déjà ce qui est prévu.

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